OM/Rennes: Le tournant de la saison
L’OM, 4ème de Ligue 1 réalise une bonne première partie de saison et se déplace au Roazon Park pour affronter Rennes en championnat. Une revanche à prendre sur le match aller qui avait vu l’OM s’incliner 1-3 en septembre dernier. Un tournant dans la saison olympienne.
Le soir du 10 septembre 2017, l’OM est au plus bas et pointe à la 10ème place du classement. Les Olympiens viennent de s’incliner lourdement 1-3 au Vélodrome face au Stade Rennais. Une semaine après l’humiliation 6-1 à Louis II, Rudi Garcia est menacé et les dirigeants phocéens font face à la première crise de l’ère McCourt. Une crise qui sera gérée avec brio et qui constitue aujourd’hui un réel déclic dans la saison marseillaise. Depuis cette défaite, la seule au Stade Vélodrome cette saison, l’OM n’a perdu qu’un seul match en 14 journées de championnat, à Lyon sur le score de 2-0. A quelques heures du déplacement en Bretagne pour affronter l’équipe de Sabri Lamouchi, c’est un OM sûr de ses forces qui va tenter de prendre sa revanche sur des rennais qui les ont également éliminé de la Coupe de la Ligue (2-2, 4-3 t.a.b).
Du 4-3-3 au 4-2-3-1
Rudi Garcia, l'entraineur olympien a su redresser la barre
Depuis la défaite face aux rennais à domicile, Rudi Garcia a changé son système de jeu, délaissant son traditionnel 4-3-3 pour un 4-2-3-1 plus équilibré, plus adapté à son effectif. Ce changement de schéma a également permis à des joueurs tels que Luiz Gustavo, Zambo Anguissa ou Lucas Ocampos de s’exprimer pleinement dans un dispositif qui leur sied à merveille. A contrario, Dimitri Payet, repositionné en numéro 10 son poste de prédilection, n’a toujours pas le rendement que l’on est en droit d’attendre du plus gros transfert de l’histoire du club.
Ce réveil marseillais est donc en grande parti dû au remaniement tactique opéré par Rudi Garcia. Depuis son arrivée à l’Olympique de Marseille en octobre 2016, l’équipe phocéenne évoluait en 4-3-3 avec un milieu de terrain composé de William Vainqueur, Maxime Lopez et Morgan Sanson. Le premier a quitté le navire l’été dernier et les deux jeunes français peinent à enchainer les bonnes performances et à confirmer tout leur potentiel cette saison. Trop légers dans l’impact physique, ne parvenant pas à construire le jeu olympien et obligeants Luiz Gustavo à fournir d’énormes efforts défensifs pour compenser les pertes de balles, le duo Lopez-Sanson est le principal perdant du remaniement de Rudi Garcia. A l’inverse, l’international brésilien aux 41 sélections rayonne depuis qu’il est épaulé par Zambo Anguissa.
Gustavo taille patron
Luiz Gustavo s'est imposé comme le véritable patron de l'OM
Véritable chef d’orchestre de l’équipe olympienne, Luiz Gustavo enchaîne les prestations de haut vol, dicte le tempo du jeu marseillais et mène ses partenaires à la baguette. En seulement 6 mois, il s’est imposé comme LE joueur le plus important de l’équipe. Indispensable à la récupération, véritable chien de garde devant la défense, il ne cesse d’haranguer ses coéquipiers et de les tirer vers le haut. En plus de son influence sur l’équipe, il sait également se muer en sauveur. En 16 match, il a déjà inscrit 5 buts, dont un face au PSG lors du match nul du 22 octobre dernier. Un match qu’il à survolé, éclaboussé de toute sa classe au point que l’unanimité des observateurs se sont accordés pour dire qu’il était bel et bien le meilleur brésilien sur la pelouse ce soir la. S’il est incontestablement l’homme fort de cet OM, il donne confiance aux joueurs autour de lui qui semblent tout tenter pour se mettre à son niveau.
Le joueur qui bénéficie le plus de l’apport du milieu brésilien est sans conteste le camerounais Zambo Anguissa. L’international de 22 ans a clairement franchi un palier depuis le début de la saison. Auteur de 18 matchs (13 titularisations), l’ancien reimois s’émancipe et prend confiance au point de devenir un rouage indispensable du dispositif marseillais.
Au même titre que Lucas Ocampos. Conservé en lieu et place de Rémy Cabella par Rudi Garcia, l’ex-espoir du football albiceleste donne raison à son coach depuis le début de saison. Le joueur le plus cher du championnat de Dominos Ligue 2 (acheté 11M d'euros par l'AS Monaco a l'été 2012) a inscrit 6 buts en 13 matchs, dont 10 comme titulaires. Outre ses statistiques, Ocampos est un battant. Une réelle personnification de la « grinta » sud-américaine. Infatigable, l’ailier ne ménage pas ses efforts et multiplie les allers-retours sur son côté gauche pour prêter main forte à Jordan Amavi.
Payet ne brille plus
Dimitri Payet lui, est en délicatesse depuis le début de la saison
Si les motifs de satisfaction sont nombreux, il existe aussi des déceptions. Dimitri Payet en est une. Si Rudi Garcia a décidé de faire évoluer son équipe en 4-2-3-1, c’était aussi pour repositionner le Réunionnais en numéro 10. Moins enclin que Lucas Ocampos à faire les efforts de replacement sur son côté gauche, Payet se doit d'être le dépositaire du jeu marseillais. Or le joueur qui a brillé sous Bielsa et durant un an et demi à West Ham n’est plus que l’ombre de lui-même. Lent, rarement inspiré, il ne pèse plus autant sur le jeu marseillais et les statistiques, même si elles ne doivent pas être le seul critère de jugement de la qualité d’un joueur, ne plaident pas en sa faveur. En 14 matchs, il n’a inscrit que 2 buts et délivré 3 passes décisives. Bien trop peu pour un joueur de ce calibre, doté d’une qualité technique au dessus de la moyenne. Son manque de rendement se remarque également sur les coups de pieds arrêtés, sa spécialité. Moins précis qu’à l’accoutumée, l’international français doit reprendre les rênes du jeu marseillais et devenir le véritable patron et capitaine du onze ciel et blanc.
